Chers Camarades

Comme chaque année et cela, depuis 25ans, vous voilà réunis pour la mémoire du président Thomas SANKARA et de ses compagnons, tous froidement tués par ceux qui vous gouvernent.

En quatre ans de gestion rigoureuse au service du peuple, le pays se structurait autour de vraies valeurs à savoir la justice, l’honnêteté, la dignité, l’intégrité fondement d’un développement réel.

Notre peuple consentait de compter sur ses propres forces avec des dirigeants exemplaires et motivés par l’intérêt du peuple.

Mais ce jour fatidique du 15 octobre 1987, des ennemis du peuple infiltrés dans la révolution ont couronné leurs actes de sabotage longtemps orchestrés par l’assassinat du Président Thomas Sankara et ses compagnons.

Ces traîtres ont osé placer leur forfaiture sous la bannière de l’approfondissement de la révolution appelé rectification et, qui a consisté en réalité à faire subir à notre peuple les pires souffrances : assassinats, tortures, intimidations.

La dictature s’est ainsi instaurée dans le pays : le slogan de la révolution « pouvoir au peuple » est devenu « pouvoir aux maîtres ».

Dans les années 1990, lorsque souffla le vent des démocraties, les régimes africains se sont conformés aux exigences de leurs patrons sous peine de sanctions économiques alors, la dictature de biaise Compaoré revêtit un manteau de façade.

Dans les faits la situation des burkinabé n’a pas changé. Pire c’est l’ère de l’impunité, de la corruption, du népotisme. Quand des citoyens demandent justice pour ceux qui se sont battus pour leur peuple comme Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, les dossiers restent en souffrance. Pendant ce temps, ceux qui ont commis des crimes envers le peuple demeurent impunis. Les ténors du pouvoir narguent le peuple par leur richesse et leur indifférence.

Face à la paupérisation du peuple, à la misère persistante, à l’impunité des membres et proche du pouvoir, à la corruption institutionnalisée comme mode de gestion, le peuple a énergiquement protesté manifestant son écoeurement. Les événements depuis 2011 expliquent cet état de fait :
– les militaires se révoltent contre leur hiérarchie ;
– les travailleurs, élèves et étudiants entrent en grève ;
– la destruction des édifices de l’état se multiplie ;
– la garde présidentielle elle-même se révolte amenant le président à détaler nuitamment, comme un voleur.

Le pays n’étant pas un Etat de droit, le peuple n’a pas confiance aux institutions et se fait justice, confère les événements récents de Gaoua, Ouahigouya et koupela.

Camarades, restons unis, mobilisés et déterminés pour mettre fin au pouvoir impopulaire de Biaise Compaoré.

Chers camarades, toute la famille SANKARA se joint à moi pour vous remercier de votre soutien moral, de votre engagement et de votre fidélité à la mémoire de Thomas SANKARA.

Mariam SANKARA

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