Encore une fois ce 22eme anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara a été commémoré dans un certain nombre de pays. Nous vous proposons ci-dessous les différents comptes rendus que nous avons reçus.
D’autre se sont tenues dont nous n’avons pas été informées. D’autres encore se sont tenues dont nous n’avons pas été informé.
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Ouagadougou au cimetière de Dagnoen
Plusieurs milliers de personnes ont assisté à la commémoration à Ouagadougou au cimetière de Dagnoen, comme tous les ans, organisée cette année par les partis politiques. On trouvera une revue de presse rendant compte de la cérémonie à l’adresse http://thomassankara.net/?p=831
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Montpellier en France
C’est à Montpellier en France que la commémoration a été la plus importante, grâce à l’initiative d’un comité Sankara de Montepellier, qui a toujours répondu présent à l’occasion de cette anniversaire. Près de 200 personnes se sont en effet réunies pour assister à une conférence débat avec Eric Toussaint, président du CADTM, en présence de Mariam Sankara. Vous trouverez un compte rendu à l’adresse http://thomassankara.net/?p=850 , le discours d’ouverture, de Mariam et d’un responsable du comité Sankara ainsi qu’un compte rendu de la conférence d’Eric Toussaint.
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Ouagadougou au Centre de Presse Norbert Zongo
15 octobre 2009, voilà déjà 22 ans que le Capitaine Président Thomas SANKARA a été assassiné par les hommes de Blaise Compaoré. Depuis lors, chaque 15 octobre est un jour de deuil, de recueillement et de combat pour que justice soit rendue à Thomas SANKARA. En cette occasion, Sams’K Le Jah en collaboration avec le Club Sankara du Sud- Ouest a organisé au centre national de presse Norbert Zongo, une soirée- débat et de témoignages de ceux qui ont vécu la période révolutionnaire.
Cette soirée a connu une grande mobilisation de la jeunesse et de quelques uns de ceux qui ont vécu cette période glorieuse de l’histoire du Burkina Faso. Environ 150 personnes y ont participé.
La famille Sankara à travers Blandine et bien d’autres ont également pris part à cette soirée du 15 octobre 2009. La soirée, dirigée par Sams’K Le Jah a été ponctuée par l’écoute des discours et émissions réalisées sur le capitaine Thomas SANKARA, des témoignages suivis de questions pour mieux éclairer ou appréhender certains aspects de la vie de l’homme, son action et le sens de son amour pour le bien- être de tous les peuples du monde.
Les témoignages furent édifiants, riches en enseignements et en informations qui ont éclairé les lanternes des participants à la soirée- débat.
C’est à Issaka Hermann Traoré qu’est revenu l’honneur de commencer la série de témoignages. Ce dernier a expliqué que la formation politique des pionniers sous la révolution était assurée par les enseignants des écoles primaires et la discipline par les militaires. Dans les CDR, les différentes obédiences politiques civiles du CNR se chargeaient de la formation politique, et les militaires assuraient l’encadrement militaire. Des soirées- débats étaient également organisées dans les quartiers où tout citoyen avait la possibilité de poser des questions d’éclaircissement de tout sujet qu’il n’a pas compris. Ces soirées ont permis à bien de gens d’avoir une formation politique bien assise. Issaka Hermann Traoré a donc invité la jeunesse d’aujourd’hui à créer et multiplier ces cadres de formation et de débats politiques.
A la suite de M. Traoré, ce fut le tour de Blandine SANKARA, sœur cadette du capitaine Thomas SANKARA. Son témoignage fut simplement émouvant. « Chaque fois Blaise venait en famille… Quand ils sont venus annoncer que Thomas a été assassiné, la première question de maman fut de savoir et Blaise, est-ce qu’il vit ? Si lui il vit c’est qu’il n’y a pas de problème. C’est quand on lui a dit que c’est Blaise qui a tué Thomas qu’elle n’a pas supporté. Elle ne pouvait plus le regarder à la télé. Il n’y a pas d’autres termes pour qualifier ce crime, ce crime reste un fratricide. » Le manque de lumière sur le carnage du 15 octobre 1987 n’a pas permis à la famille de faire le deuil. Jusqu’à la mort de papa et maman SANKARA, ils n’ont jamais mis pied au cimetière de Dagnoën car selon eux, rien ne prouve que leur fils repose dans la tombe qui lui a été attribuée.
Après le témoignage de Blandine Sankara, d’autres personnes ont aussi soit témoigné, soit répondu à des questions de l’assistance. Sams’K a profité de cette occasion pour annoncer les préparatifs des 60 ans de Thomas SANKARA. La célébration de cet anniversaire se déroulera les 19, 20 et 21 décembre prochain.
La fin de cette soirée commémorative du 22è anniversaire de l’assassinat de Thomas SANKARA fut à l’image de celle de la révolution et de la vie de son père : une fin brusque et sans conclusion.
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Madrid en Espagne
Le jeudi 15 octobre s’est déroulée à Madrid une soirée en l’honneur de
Thomas Sankara organisée par le bar “La Grândola”, le groupe de musique
“Madera de Cayuco”, “La Casa de África” et “Cultura Africana y Viajes”.
Une centaine de personne s’est réunie à “La Embajada” pour assister à la
projection du documentaire “Thomas Sankara, l’homme intègre”. La projection
a été suivie d’un débat autour de la situation au Burkina Faso et plus
généralement de l’avenir du continent africain. Par la suite le groupe
“Madera de cayuco” a interprété plusieurs de ses chansons dont un titre en
l’honneur de Thomas Sankara dans le bar “La Grândola ” qui pour
l’occasion à offert un dîner africain et des t shirt à l’effigie du
capitaine Sankara.
C’est la deuxième année que s’organise une conmémoration en l’honneur du
Président Sankara et nous espérons l’année prochaine renouveler
l’expérience pour perpétuer la mémoire et l’oeuvre de Thomas Sankara.
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17 octobre à Paris à la librairie Ishtar.
Malgré des petits soucis techniques : les titres de certaines photos étaient complètement décalés (nous avions bossé toute la nuit et terminé juste à temps, et donc pas pu vérifié…), le public a été indulgent !
Il y avait surtout des personnes intéressé par le sujet donc surement +soucieuse du fond que de la forme… Environ une quarantaine de personnes je pense.
Donc à la fin de la projection de la partie 1, qui revenait sur de la vie de Thomas, nous avons fait une petite discussion avec Bruno, Ulysse, Carlos Ouedraogo et moi même.
La 2ème partie, même problème technique mais cette fois les titres des photos n’étaient pas décalés ils avaient carrément disparus…mais du coup ca passé plus inaperçue…
Cette partie revenait sur la mort de Thomas, et par qui, sur son héritages actuel, sur sa mémoire toujours vivantes, l’affaire zongo, la caravane 2007, et les luttes d’aujourd’hui. A la fin , discussion avec Bruno, Carlos Ouedraogo et moi même.
Au final, de bon retour. Plusieurs personnes m’ont dit avoir préféré la 2ème partie, alors que j’aurai cru l’inverse, le 1er étant un peu mieux construit et
“conventionnel”, et le 2eme un peu plus spontané et engagé.
Mais ils étaient étonnés de voir dans le 2ème autant de jeunes porter le flambeau, et d’artistes engagés.
Pas mal de remarques aussi de gens surpris dans le bon sens du terme, de voir qu’avec rien ont peut mener ce genre de projet et même certains qui nous ont dit “moi qui attend toujours ci ou ca, des subvention ou etc pour agir, ca me donne du courage”
Hors c’est presque un des but premier du film, ce dire que le changement est a porté de bras, et qu’il ne faut pas attendre l’aide de qui que se soit pour commencer à agir.
Donc bilan positif malgré les soucis techniques.
Dans les prochains jours nous allons rectifier les petites erreurs, mettre le film
en dvd pour l’envoyer à tous ceux qui ont participer, et ceux qui veulent le faire tourner, et ensuite le balancer en libre accès sur le net.
Mathilde (Baraka)
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Paris le 15 octobre au C.E.M.A.F. (Centre des Etudes des Mondes Africains rue Malher)
Le Comité Thomas Sankara de Paris île de France a organisé la commémoration du jeudi 15 Octobre 2009 à Paris au C.E.M.A.F. (Centre des Etudes des Mondes Africains rue Malher).
Germaine Pitroipa (haute commissaire, puis diplomate à l’ambassade du Burkina à Paris durant la révolution) Elysée Coulibali (historien et lycéen durant la révolution) Lucile Abadie et Ulysse Perez étudiants en Histoire de l’Afrique ont animé cette commémoration.
Une vingtaine de personnes étaient présentes ce soir là et ce malgré très peu de promotion. L’enjeu était avant tout de commémorer la révolution et Sankara dans ce lieu symbolique dans les études africaines où le PF n’a pas toujours été reconnue et même parfois combattue avec virulence. L’idée était de montrer qu’une nouvelle génération était prête à se mobiliser pour écrire une histoire hors des passions de l’époque. Une nouvelle génération n’ayant aucun préjugé mais de plus ayant un capital de sympathie pour Thomas Sankara ainsi que pour la révolution Burkinabé ; tout en gardant à l’esprit les critiques ainsi que les insuffisances de la révolution d’août 83.
Après une présentation de l’époque révolutionnaire et du leader de ce régime politique Mme Pietropa et M Coulibali ont exposés leurs souvenirs et leurs analyses de l’époque. La participation et les questions des personnes présentes ont été nombreuses et appréciés. Pour le Comité T.Sankara il a s’agit d’une petite « victoire » symbolique sur plusieurs aspects.
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Le 17 octobre à Hambourg (Allemagne)
Le samedi 17 Octobre 2009, s est tenue a Afrika -Club e.v,Norderreihe 63 Hamburg, le 22 eme anniversaire commémorant la mort de Thomas Sankara, père de la révolution Burkinabe, sous le thème : La révolution Burkinabe, son but, son objectif, etait-elle neccessaire? Est-elle actuelle?
La ceremonie a debuté a 15 heures précises .
Le camarade Roger représentant du Mouvement Sankariste de Hamburg a pris la parole pour demander a la salle d observer une minute de silence, puis a
galvanisé cette même salle avec des slogans révolutionnaires avant de présenter l’ordre du jour de la cérémonie.
Ensuite le camarade Koffivi Lolo, qui conduisait la délégation Togolaise, a pris la parole pour expliquer brièvement a quoi sert Africa-club e.v.
Puis la salle a regarde le film de Robin Schuffield : Sankara, L’homme integre.
Pour faciliter le débat, le camarade N’volou du Benin a été choisi comme modérateur.
Après des débats houleux, la cérémonie devait prendre fin a 17 heures, vu que la salle devait être libérée à cette heure la, mais comme un débat sur Sankara suscite beaucoup de passions, il a été demandé à l unanimité une demi-heure supplémentaire.
C est a dix sept heure trente, que la encontre a prit fin avec la proposition de la délégation du FPI conduite par MAthias BOUABRE de se rencontrer le plus souvent pour ce genre de rencontre.
Bara boukare
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D’autres commémorations se sont tenues au Togo à Lomé, au Mali à Bamako, et au Canada à Montréal, Toronto et Ottawa.