La révolution du 4 août, en redonnant à la Haute-Volta son indépendance et sa liberté et en restituant à son peuple sa dignité, ouvre la voie à la construction d’une Haute-Volta nouvelle, juste où il fera bon vivre. La révolution du 4 août représente ainsi l’espoir de notre peuple qui la soutient, et est prêt à consentir tous les sacrifices pour la défendre. Notre révolution jouit actuellement du soutien croissant de tous les peuples et de tous les régimes qui, en Afrique et ailleurs, se sont engagés dans la voie du progrès ou luttent pour la révolution.

Mais si notre peuple révolutionnaire compte des amis de plus en plus nombreux, il ne doit jamais oublier aussi qu’il a existé, qu’il existe et qu’il existera des ennemis, c’est-à-dire ceux à qui notre révolution démocratique et populaire supprime progressivement mais radicalement les privilèges et les énormes profits qu’ils tirent de l’exploitation, de la braderie et la domination séculaires du peuple voltaïque.

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Ces ennemis, depuis les premiers jours de notre révolution, s’activent pour renverser notre pouvoir populaire. Le Conseil national de la révolution et le gouvernement révolutionnaire détiennent des preuves irréfutables de l’agression imminente de notre jeune révolution par des mercenaires étrangers recrutés par une poignée de politiciens revanchards des régimes réactionnaires voltaïques puissamment aidés par leurs alliés impérialistes.

Le Conseil national de la révolution et le gouvernement révolutionnaire tiennent à rappeler encore une fois que la révolution voltaïque n’est dirigée contre aucun pays, contre aucun État, contre aucun peuple. Elle est et restera l’expression de la volonté farouche du peuple voltaïque d’être désormais maître de son destin, c’est-à-dire de faire en Haute-Volta ce que veut son peuple, en reconnaissant aux autres peuples la même liberté et le même droit.

Le Conseil national de la révolution et le gouvernement révolutionnaire peuvent difficilement comprendre qu’au moment où toute l’Afrique sahélienne est menacée par la sécheresse et où toutes les populations de notre sous-région affrontent chaque jour des conditions de vie de plus en plus difficiles, des antinationaux et des apatrides à la solde de l’impérialisme tentent d’organiser une agression pour aggraver davantage la misère du peuple voltaïque.

Nous avons en notre possession des preuves fort compromettantes, témoignant de l’hostilité active et croissante de certains pays envers le nôtre dont le seul crime est de s’engager dans la révolution. Mais notre souci constant de contribuer sincèrement à la construction de l’unité africaine et d’entretenir les meilleurs rapports fraternels avec tous nos voisins et tous les pays, nous a toujours interdit de dénoncer cette hostilité.

Le peuple révolutionnaire de Haute-Volta qui, depuis le 4 août 1983 a fait de son sol un territoire libre d’Afrique, doit et saura toujours réserver à ceux qui le méritent et le mériteront, son hospitalité légendaire.

Mais il saura aussi administrer à ses ennemis la correction appropriée à leurs sombres desseins de déstabilisation.

La patrie ou la mort Nous vaincrons”.

Source : Carrefour africain n°802 du 28 octobre 1983

Ce discours a été retrouvé par Daouda Coulibaly. Qu’il soit ici chaleureusement remercié.

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